« Quelle
espérance pour les hommes d’aujourd’hui ? »
La première question, d’une série de 4, posée
à l’assemblée à l’occasion du premier dimanche de l’Avent 2001, avait pour
thème « Quelle espérance pour les hommes d’aujourd’hui ? »
. Elle interrogeait chacun d’entre nous sur le contenu de « son »
espérance mais aussi sur notre lecture de l’espérance de ceux qui nous
entourent.
Il convient au préalable de souligner la
nouveauté de cet « exercice » pour les membres de notre communauté,
qui venait modifier le cours ordinaire de la célébration en sollicitant chacun
de façon active. Placé au début du temps de l’Avent, il venait opportunément
nous interpeller sur le sens de ce temps fort dans notre vie et celle des hommes
de notre temps.
Il faut également replacer les réactions de la communauté dans le contexte de la crise qui a suivi les attentats du 11 Septembre 2001. Le premier Dimanche de l’Avent avait lieu quelques jours après le début des frappes américaines en Afghanistan. Ceci explique l’omniprésence de l’aspiration à la paix dans les réponses.
Retour à la paix dans un monde en guerre, mais aussi
désir de paix dans nos quartiers, espérance d’un quotidien non violent, et
soif de paix jusque dans nos familles. On rencontre en effet de nombreuses références
à des situations de tension familiale. La lecture des réponses suggère que la
paix entre nous à l’échelle de la famille, du quartier est de même nature,
aussi difficile à gagner, que celle qui doit régner entre les nations, que la
première est un préalable pour que se construise la seconde. Ainsi, comment
vivre sans violence à l’échelle des états, si la violence est présente
dans notre relation à autrui ?
La famille est au centre de nombreuses réponses,
tout d’abord à travers l’aspiration à une vie familiale dans la paix, mais
aussi à travers le besoin d’une vie spirituelle en famille.
Comme on pouvait s’attendre de la part de
chrétiens, les réponses ont largement exprimé l’aspiration à un monde plus
solidaire, dans lequel les malades, les exclus, les plus faibles puissent
trouver une place.
A
coté d’attentes pour une vie meilleure, plus fraternelle, ici bas, nous
trouvons plusieurs réponses dans lesquelles l’aspiration fondamentale se
situe au delà de cette vie. L’espérance est centrée sur le Christ. Elle est
placée dans la résurrection, pour une vie avec le Christ.
Il est difficile de lister ici toutes les
facettes de l’espérance évoquées par notre communauté. Néanmoins, il est
peut-être utile de remarquer l’absence de certains thèmes et notamment celui
de la vie de l’Eglise. Le besoin d’une vie d’église plus intense, au
niveau paroissial par exemple, n’est
pas exprimé. Aucune référence non plus à la crise des vocations sacerdotales :
pas de prière pour que le Père envoit des ouvriers à sa moisson. Faut-il
comprendre que les uns et les autres se trouvent bien dans l’Eglise telle
qu’elle est et ne ressentent aucune inquiétude au sujet de son avenir ?
Ou faut-il plutôt y voir un manque d’intérêt des fidèles pour leur Eglise ?
Incontestablement, la communauté a pris très au sérieux ce temps de partage autour du thème de l’espérance. Elle a donné son adhésion à cette expérience pour un vécu différent de la célébration. Cela dit, ces quelques lignes écrites rapidement sur une question centrale pour notre vie appellent maintenant un prolongement dans l’action et la méditation.
Rédigé par le groupe 18-25